Le cerisier Burlat est-il autofertile ?

Le cerisier Burlat est l’une des variétés les plus précoces et appréciées du jardin, mais peut-il fructifier sans autre arbre à proximité ? Contrairement à certains fruitiers, ce cerisier n’est pas autofertile. Il appartient aux variétés dites autostériles, qui nécessitent une pollinisation croisée pour produire des fruits. Cela signifie que, sans la présence d’une variété compatible fleurissant au même moment, la récolte de cerises sera quasi inexistante. Ce guide vous explique pourquoi le Burlat a besoin d’un partenaire, comment bien le choisir, et comment favoriser une pollinisation efficace dans votre jardin pour profiter pleinement de sa production généreuse et savoureuse.

Comprendre la notion d'autofertilité chez les cerisiers

Avant de choisir un cerisier pour son jardin, il est essentiel de comprendre le fonctionnement de sa reproduction florale. Tous les cerisiers ne se comportent pas de la même manière face à la pollinisation. Certains fructifient seuls, d’autres ont besoin de la présence d’un arbre pollinisateur. Ce principe biologique influence directement la récolte de cerises, en quantité comme en régularité.

Autofertile, autostérile : quelle différence ?

Un cerisier autofertile est capable de produire des fruits avec son propre pollen, sans besoin d’un second arbre à proximité. Il peut donc être planté isolément et donner des cerises chaque année, même s’il reste seul dans le jardin.

À l’inverse, un cerisier autostérile ne peut pas utiliser son propre pollen pour féconder ses fleurs. Il nécessite la présence d’un cerisier compatible, qui fleurit en même temps et dont le pollen est reconnu comme « étranger » mais compatible sur le plan génétique. Sans cette pollinisation croisée, la floraison est abondante mais la fructification reste absente ou très limitée.

Pourquoi certains cerisiers ont besoin d’un pollinisateur ?

La plupart des variétés de cerisiers cultivées pour leurs fruits sont autostériles. C’est un trait courant chez le Prunus avium, l’espèce du cerisier doux, qui impose la présence de deux variétés compatibles pour obtenir une récolte.

Ce besoin d’un pollinisateur s’explique par un mécanisme de reconnaissance génétique : les fleurs d’un cerisier rejettent leur propre pollen ou celui d’un arbre trop proche génétiquement. Seul un pollen d’origine différente peut activer la fécondation, conduisant à la formation de fruits. C’est pourquoi, même dans un jardin bien exposé, une variété autostérile isolée donnera peu ou pas de cerises.

Le rôle crucial de la pollinisation croisée

La pollinisation croisée consiste à transférer le pollen d’une variété compatible vers les fleurs d’un cerisier autostérile, grâce à l’action d’insectes pollinisateurs (principalement les abeilles). Ce processus naturel est indispensable pour que la fécondation ait lieu et que les fruits puissent se former.

Pour être efficace, cette pollinisation nécessite une concordance de floraison entre les deux variétés, une distance raisonnable (moins de 30 mètres), et une bonne activité des insectes pollinisateurs. Dans les vergers ou les jardins, il est donc essentiel de choisir des variétés complémentaires, de favoriser la biodiversité, et d’éviter les traitements chimiques pendant la floraison.

Le cerisier Burlat est-il autofertile ou autostérile ?

Le choix d’un cerisier repose autant sur la qualité de ses fruits que sur ses besoins en pollinisation. Le ‘Burlat’, apprécié pour sa précocité et sa chair sucrée, ne fait pas exception. Avant de le planter seul dans un jardin, il est crucial de savoir s’il peut produire des cerises sans aide… ou s’il nécessite un pollinisateur à proximité.

Le statut du Burlat : une variété autostérile

Le cerisier Burlat est autostérile. Cela signifie qu’il ne peut pas se féconder avec son propre pollen. Ses fleurs, pourtant abondantes au printemps, restent improductives si aucun autre cerisier compatible ne fleurit en même temps à proximité.

Ce caractère autostérile est fréquent chez les cerisiers de type Prunus avium, qui nécessitent une pollinisation croisée pour porter des fruits. La simple présence d’un ‘Burlat’ isolé, même en pleine santé, ne suffit donc pas à garantir une récolte satisfaisante.

Conséquences : absence de fruits sans pollinisation

Sans pollinisateur compatible, le cerisier Burlat fleurit mais ne fructifie pas. Le pollen qu’il produit est rejeté par ses propres fleurs, ce qui empêche toute fécondation. On observe alors un abondant feuillage, mais très peu ou aucune cerise à la récolte.

Pour assurer une production régulière, il faut impérativement planter une autre variété de cerisier, génétiquement compatible, à proximité. Cette seconde variété joue le rôle de donneur de pollen, à condition qu’elle soit présente dans un rayon de 10 à 30 mètres et que leur floraison coïncide.

Ce que dit le calendrier de floraison

Le cerisier Burlat est l’un des plus précoces à fleurir, généralement dès fin mars ou début avril, selon les régions. Cette précocité impose de choisir un pollinisateur qui fleurit au même moment pour que les échanges de pollen puissent avoir lieu.

Parmi les variétés recommandées, on retrouve ‘Van’, ‘Hedelfingen’ ou encore ‘Reverchon’, toutes compatibles avec ‘Burlat’ et présentant une floraison simultanée. Respecter le calendrier de floraison est aussi important que la proximité géographique : sans cette synchronisation, même deux arbres compatibles ne pourront pas assurer une pollinisation efficace.

Quels cerisiers pollinisateurs choisir pour un Burlat ?

Le cerisier Burlat étant autostérile, il ne pourra produire des fruits que si vous l’associez à un pollinisateur compatible. Le choix de cette seconde variété est essentiel pour garantir une pollinisation croisée efficace. Il doit répondre à trois conditions : être génétiquement compatible, fleurir en même temps et être planté à la bonne distance.

Variétés compatibles : Hedelfingen, Van, Reverchon …

• ‘Van’ : variété vigoureuse, floraison groupée avec Burlat, bonne compatibilité pollinique.
• ‘Hedelfingen’ : cerisier productif, floraison légèrement plus tardive, mais bien tolérée pour Burlat.
• ‘Reverchon’ (ou ‘Géant d’Hedelfingen’) : bon pollinisateur et production abondante.
• ‘Summit’ : bien adapté au climat tempéré, pollinisation croisée efficace avec Burlat.

Ces variétés offrent en plus une bonne qualité gustative, ce qui permet d’échelonner les récoltes tout en assurant une fructification fiable du Burlat.

Critères de choix : floraison simultanée et compatibilité génétique

Le critère fondamental dans le choix d’un pollinisateur pour le Burlat est la coïncidence de floraison. Les deux cerisiers doivent être en fleurs au même moment, pour que les insectes pollinisateurs puissent transférer le pollen d’un arbre à l’autre.

L’autre critère est la compatibilité génétique, c’est-à-dire l’aptitude des fleurs du Burlat à accepter le pollen de la variété choisie. Tous les cerisiers ne sont pas interfertiles, même s’ils fleurissent en même temps. Il est donc essentiel de se référer à des tableaux de compatibilité établis par les pépiniéristes ou les organismes horticoles.

Distance de plantation et conditions favorables

Pour que la pollinisation croisée fonctionne, le pollinisateur doit être planté à moins de 30 mètres du cerisier Burlat. Idéalement, la distance doit même être inférieure à 15 mètres, surtout dans un jardin venté ou peu visité par les abeilles.

Favorisez un emplacement ensoleillé, bien exposé, et évitez les obstacles physiques (murs, haies épaisses) entre les deux arbres. Une bonne présence d’insectes pollinisateurs est indispensable : pensez à diversifier les plantations fleuries dans le jardin pour les attirer. En respectant ces conditions simples, vous assurez une fécondation naturelle, donc une récolte abondante et régulière.

Favoriser une bonne pollinisation au jardin

Même avec des variétés compatibles, la pollinisation du cerisier Burlat ne peut être optimale sans conditions favorables dans le jardin. Une bonne fructification repose autant sur le choix des arbres que sur la présence d’insectes pollinisateurs et un environnement bien pensé. Ces gestes simples mais essentiels renforcent l’efficacité de la pollinisation croisée et améliorent la qualité de la récolte.

Attirer les insectes pollinisateurs naturellement

Les abeilles, bourdons et autres pollinisateurs jouent un rôle fondamental dans la fructification du cerisier Burlat. Pour les attirer naturellement, il faut leur offrir de la diversité florale et un jardin accueillant. Plantez des espèces nectarifères comme les lavandes, les soucis, la bourrache ou les trèfles à proximité du verger.

Évitez les traitements chimiques pendant la floraison, même ceux dits « naturels », qui peuvent perturber l’activité des pollinisateurs. Préférez les interventions à la tombée de la nuit ou hors période de floraison. Maintenez aussi un coin du jardin en jachère fleurie ou prairie naturelle, qui favorise la présence continue d’insectes utiles.

Planter plusieurs variétés proches

Pour garantir une pollinisation efficace, les variétés de cerisiers compatibles doivent être plantées à proximité. Idéalement, la distance ne doit pas dépasser 15 à 30 mètres, surtout si le jardin est peu exposé aux insectes ou en zone ventée. L’absence de barrières physiques (haies denses, murs) facilite la circulation du pollen entre les arbres.

Associer plusieurs cerisiers de floraison simultanée augmente les chances de fécondation. Vous pouvez aussi intégrer d’autres arbres fruitiers compatibles, comme le ‘Van’ ou le ‘Hedelfingen’, pour créer un verger diversifié, plus résilient et plus productif.

Précautions à prendre en climat froid

Le cerisier Burlat fleurit tôt, parfois dès fin mars, ce qui le rend vulnérable aux gelées printanières. Une température négative pendant la floraison peut détruire les fleurs et donc compromettre la pollinisation. En climat froid, plantez votre cerisier dans un emplacement abrité, orienté sud ou sud-ouest, à l’écart des courants d’air froid.

Vous pouvez aussi protéger les jeunes fleurs en cas de gel annoncé, à l’aide d’un voile d’hivernage posé en fin de journée. Enfin, évitez les zones de fonds de vallée humides et privilégiez les terrains bien drainés, qui limitent les variations thermiques brutales.